lundi 22 mars 2010

Santé : la contrefaçon des médicaments se porte bien en RDC

En République Démocratique du Congo, le secteur pharmaceutique n’est pas épargné par la contrefaçon. Certains médicaments vendus dans les pharmacies sont loin d’être authentiques. Ce qui constitue un danger pour la santé de la population. Selon l’Organisation mondiale de la santé, des milliers des personnes meurent chaque année à cause des produits pharmaceutiques contrefaits.
Quels sont en RDC, les principaux médicaments contrefaits ? Que fait le gouvernement congolais pour lutter contre cette dangereuse pratique ?
Nous tenterons de répondre à certaines de ces questions dans cette chronique santé.
Selon des sources proches du ministère de la santé en RDC, la présence des médicaments contrefaits sur le marché est attribuée à un manque d’experts pharmaciens dans nos différentes frontières.
L’office congolais de contrôle vérifie leur entrée sur le marché. Ils sont acheminés quelques fois par des voies illicites, sans qu’ils soient analysés par un service spécialisé.
Pour la seule ville de Kinshasa, le ministère de la santé publique a recensé plus de 4000 pharmacies. Nombreuses de ces pharmacies ne respectent pas les normes des conservation des médicaments et sont tenus pour la plupart, par des personnes qui n’en ont pas qualité. Tous ces facteurs contribuent à rendre le secteur pharmaceutique perméable à tout désordre.
Quant aux médicaments contrefaits, le ministère de la santé publique a déjà saisi certains de ces produits, tels que l’alcool dénaturé, l’alcool iodé. Les analyses ont montré que cet alcool est mélangé avec de l’eau. C’est aussi le cas d’autres produits saisis comme la solution dakin, la pommade chrysophanique, la pommade camphrée, la quinine pour enfant.
Il est possible de différencier le vrai et le faux médicament. Pour l’alcool par exemple, selon un pharmacien, il suffit juste à l’acheteur d’allumer une tige d’allumette et de verser quelques gouttes sur la flamme. Si c’est du vrai alcool, la flamme devient plus intense, tandis que si c’est un faux, l’effet sera plutôt contraire. La flamme va baisser d’intensité.
Comme piste de solutions susceptibles de combattre le désordre et la contrefaçon observés dans le secteur pharmaceutique, Briges-Willson Lumbwe, pharmacien et responsable du centre d’information et de promotion médico-pharmaceutique, Cipromed en sigle, préconise un recrutement sérieux du personnel pharmaceutique capable de déceler les bons médicaments des mauvais. A la population congolaise, il leur est conseillé d’aller s’approvisionner dans des pharmacies agrée par l’Etat congolais

Une chronique de SAMUEL KATSHAK
Tél. : (00243) 998909787
(00243) 810821400
E-mail : papykatshak@yahoo.fr
papykatshak@gmail.com