vendredi 16 octobre 2009

Synthèse de l'étude du modèle bibliologique de la RDC sous la Transition politique (1997-2006), Cas de l’Edition du livre .

Ce travail portant sur l’étude du modèle bibliologique de la RDC sous la Transition politique (1997-2006), Cas de l’Edition du livre, fait partie d’une série de recherche initiée par plusieurs chercheurs sur ce terrain bibliologique, comprise comme la science de la communication écrite, l’une des branches des communications de masse. Ces chercheurs ont axés leurs études sur la transformation du modèle bibliologique dans leurs pays respectifs, ainsi que l’apport et les problèmes qui peuvent en découler.
Dans cette étude, nous avons voulu faire ressortir l’idée selon laquelle dans l’histoire de l’humanité, les moments de changement et de ruptures sont propices à l’analyse scientifique, avec l’émergence de nouveaux phénomènes sociaux. L’observation scientifique de ces phénomènes est plus fructueuse quand elles bougent ou évoluent. En claire, nous avons tenté de décrire la transformation du modèle bibliologique de la communication écrite de la RDC depuis 1997, date de la fin du règne du président Mobutu et du début de la transition sous Laurent Désiré Kabila, jusqu’en 2006, période de la tenue des élections libres et démocratique en RDC, marquant ainsi la fin de la transition.
Nous étions animé de la volonté de démontrer l’influence de la politique sur la transformation du modèle bibliologique, c'est-à-dire de la vie de l’écrit dans notre pays durant la période de la chute du monopartisme du MPR jusqu’à l’installation des institutions issues des élections.
Cette étude s’est révélée importante pour nous en ce sens qu’elle nous a permit d’enrichir et d’approfondir sur le plan scientifique, les recherches menées antérieurement par d’autres chercheurs qui nous ont précédés sur ce terrain de recherche. Sur le plan personnel, elle nous a permit d’enrichir et d’approfondir les connaissances théoriques sur la bibliologie. Ceci afin de mieux comprendre les différentes mutations qu’a subi la vie de l’écrit en RDC, au regard de l’évolution des situations politiques qu’a traversées notre pays.
Notre sujet de recherche se limite dans le temps et dans l’espace à la période comprise entre 1997 et 2006 marquant la fin de la transition politique en République Démocratique du Congo. Ce travail est essentiellement centré sur la RDC, au regard de la particularité de son histoire politique, ponctuée des mutations et changements politiques intervenus durant ladite période. Tous ces événements ont eu une incidence directe sur le modèle bibliologique de notre pays.

L’étude du modèle bibliologique de la RDC sous la Transition politique (1997-2006), Cas de l’Edition du livre, est un travail descriptif, en ce sens qu’elle se propose de présenter d’une manière rationnelle et systématique, les différents aspects du modèle bibliologique de notre pays durant la période précitée.
La méthode adoptée dans cette étude est systémique, en ce sens que le livre fait partie d’un système organisé contenu dans l`univers de la communication de masse, en concurrence avec l’audiovisuel et d’autres canaux de communication.
Faudrait-il aussi signaler que ce travail fait partie d’une recherche qualitative ayant pour techniques l’interview individuelle approfondie et aux discussions dirigées de groupe ainsi qu’à l’observation par participation.
Sachant que notre démarche est purement exploratoire, notre objectif premier était d’apporter une compréhension plus approfondie du modèle bibliologique de notre pays durant cette période allant de 1997 à 2006, compte tenu du caractère d’actualité du sujet et surtout de son importance pour la société congolaise.
Dans un premier chapitre de notre travail portant sur le cadre conceptuel et théorique, nous avons tenté de développer la théorie de la bibliologie politique mise en place par Robert Estivals. Celle-ci s’inscrit dans la problématique générale des rapports entre l’organisation de la communication écrite et le pouvoir politique. Selon cette théorie, il n’existe pas de formes d’organisation de la communication écrite en soi. Mais que ce sont les structures politiques qui en conditionnent l’apparition et le développement. Selon l’auteur de cette théorie, à chaque modèle politique correspond un modèle bibliologique, compris comme modèle spécifique d’organisation des éléments de la communication écrite dans un espace national. Nous avons aussi tenté de présenter quelques modèles bibliologiques appliqués par certains chercheurs dans leurs pays d’origines, ainsi que quelques travaux bibliologique analogues en République démocratique du Congo.
Dans le second chapitre ce travail, nous avons tenté de rappeller le contexte politique qui a prédominé la période précédente à l’année 1990, marqué essentiellement par la forte influence du MPR parti-Etat sur le modèle bibliologique de notre pays. Nous nous sommes intéressé principalement à la période après l’indépendance, précisément celle allant de 1965 jusqu’à 1990 ; puis à celle marquant la fin du règne Mobutu et le début de l’ère Kabila.
Le choix de cette tranche d’années est fait en fonction de son caractère significatif marqué par la forte influence politique sur le modèle bibliologique de notre pays.

Au troisième chapitre, nous avons tenté d’analyser le modèle bibliologique de la RDC. Cas de l’Edition du livre. Pour ce faire, nous avons recouru aux données nous fournies par la Bibliothèque Nationale du Congo qui a, entre autres, mission d’enregistrer toute publication réalisée en République Démocratique du Congo, par le biais du service du dépôt légal.
Aussi les renseignements recueillis auprès de l’Association nationale des éditeurs du livre, dont ses membres se retrouvent dans les catégories des éditeurs privées et des éditeurs publics, nous ont été d’un grand apport. En plus des publications enregistrées au dépôt légal de la Bibliothèque nationale du Congo, d’auteurs congolais et étrangers ont aussi écrits sur la RDC. Pour se faire éditer, ils ont fait recours à certaines éditions étrangères. On peut citer à titre indicatif, les éditions Fayard (Paris), Editions Karthala (Paris), Editions Publibook (Paris), Editions L'Harmattan (Paris), Edition Misege (Londres), Editions Espace Afrique (Bruxelles), Editions Havaux (Bruxelles), Groupe de Consultance et d'Etudes (Bruxelles), etc.
Il se révèle, au regard de cette étude, que la période de la transition sous les deux régimes Kabila a été marquée par des publications variées et diversifiées. Une bonne partie d’ouvrages mis à la disposition du public sont scolaires et académiques. Les ouvrages à caractère politiques sont très remarquables par les thèmes abordés durant cette période de notre recherche.
Au terme de notre étude, nous avons remarqué que la grande partie de la production du livre congolais durant la période allant de 1997 à 2006 a été le fruit des entreprises privées d’émanation locale. Leur production est irrégulière, malgré l’importance numérique, d’une moyenne de 146 ouvrages par an, soit 12 par mois. Les entreprises publiques d’éditions qui ont existé avant la période faisant l’objet de notre recherche, ont été crées par le MPR parti Etat pour éditer et diffuser les ouvrages scientifiques des zaïrois, d’éditer les manuels scolaires, de promouvoir la littérature zaïroise et de diffuser l’idéologie du parti. Actuellement, aucune de ces éditions n’existent sur un plan formel suite aux différents pillages qu’a connu le pays durant les années 1990, lesquels pillages avaient détruit le tissu économique et social du pays.
Les éditeurs congolais regroupés dans l’association nationale des éditeurs du livre rencontrent plusieurs difficultés. Ils sont obligés de faire face à la concurrence déloyale des marchés internationaux du livre. Les organisateurs de ces marchés viennent avec des conditions exclusives, auxquelles les éditeurs locaux ne peuvent répondre. Ce qui crée une difficulté de compréhension et de responsabilité entre les éditeurs locaux et pouvoir public.
Toujours dans le lot des difficultés, l’on peut noter l’indifférence de l’Etat congolais qui ne protège pas la promotion de l’édition locale du livre. Et devant les pressions de l’étranger, sous couvert des dons, l’Etat s’engage dans des actions de promotion de l’édition étrangère, sans tenir compte des conséquences que cela peut avoir sur la promotion de la production locale.
Pour terminer, comme perspective, nous disons que notre pays regorge des potentialités tant naturelles, physiques qu’intellectuelles. Le développement du secteur de l’édition est possible et appelle le bon jugement et la bonne compréhension des décideurs congolais qui devraient encourager les initiatives locales. L’Etat congolais doit faire preuve de responsabilité en protégeant la production locale et en promouvant l’industrie locale du livre. Pour ce faire, il est souhaitable que l’Etat prenne ses responsabilités en concevant un plan de développement de tous les secteurs du pays, en mettant en bonne place le secteur de l’édition du livre, étant donné que celui- ci est le véhicule des idées dans la société, et l’un des facteurs de développement.
Nous ne pouvons pas dire que ce travail est parfait et fini car le secteur de l’édition évolue et est prometteur avec les multimédias, aujourd’hui un domaine incontournable. Comme nos prédécesseurs, ce travail ouvre une nouvelle brèche importantes aux futures chercheurs qui pourront creuser davantage ce sujet et aboutir à certaines conclusions beaucoup plus importantes pouvant favoriser l’éclosion de la bibliologie dans l’univers des sciences humaines et de communication de masse.

L'auteur du memoire Samuel Katshak
Tél. : (00243) 810821400
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mercredi 30 septembre 2009

L’achat des biens volés : Que dit la loi congolaise ?

A Kinshasa comme certains villes en province, on rencontre dans les places publiques ou dans les habitations, des personnes qui vendent des biens dont la provenance n’est pas toujours connue. Il peut arriver que la marchandise présentée au client soit un bien volé. Dans ce cas, il faut distinguer les acheteurs de bonne foi c'est-à-dire qui ne savent pas que le bien acheté a été volé et les acheteurs de mauvaise foi qui, eux, sont conscients que le bien acheté a été volé. Alors que dit la loi sur ces deux catégories d’acheteurs ?
Notre chronique Avocat sans frontière répond à cette question.
En effet, Lorsqu’une personne achète un bien volé, elle peut être poursuivie et arrêté. Cette personne commet une infraction. La personne qui achète le bien commet le recèle. C’est un receleur. Beaucoup de personnes tombent dans l’infraction sans le savoir parce que c’est quand même difficile de savoir que le bien acheté provient du vol. Surtout quand on est dans le besoin, on se contente d’acheter l’article dont on a besoin et puis le reste ce n’est pas votre affaire. Plusieurs personnes sont déjà tombées dans le coup, elles racontent le calvaire vécu : En tout cas moi je n’aime plus acheter les biens de seconde main car un jour j’ai été victime d’une situation pareille. J’avais acheté des chaises en plastiques volés. Trois jours après, le vrai propriétaire débarqua chez moi avec des agents de police. Comme conséquence, j’ai passé une nuit dans au cachot. Et j’ai même perdu ces chaises et les miens propres. Depuis ce jour, j’ai juré de ne plus acheter les biens de secondes mains. Je préfère aller m’approvisionner dans un magasin. Une autre dame a même affirmé qu’elle a déjà passée trois nuits entières dans les cachots de la commune de Bandalungwa suite à l’achat d’un fer à repasser volé. Depuis ce jour, elle est sur ses gardes.

Comment faire pour éviter d’acheter des biens volés ?

C’est vraiment difficile de deviner qu’un bien est volé ou pas. Mais lorsqu’on va acheter ses histoires, en bonne et due forme dans les magasins, on ne tombe pas dans ce genre de coup. Cependant, lorsqu’on a l’habitude d’acheter les histoires de seconde main, là, on tombe facilement dans le piège. Car ceux qui vendent les articles de seconde main, ne savent pas toujours d’où proviennent leurs marchandises. Ils sont régulièrement poursuivis. Malgré tous les risques de tomber sur des biens volés, certaines personnes préfèrent aller dans les marchés noirs car elles prétendent que les prix sont abordables.

Quelle est la peine prévue pour quelqu’un qui détient un bien volé ?

Selon madame Mujinga, Présidente du Tribunal de Grande Instance de Matete, la personne qui achète un bien volé peut être poursuivie et condamnée. Surtout lorsqu’elle avait connaissance que le bien avait été volé. Après instruction la personne peut être condamnées à purger une peine de maximum 5ans. Mais si la personne ne le savait pas, elle ne peut pas être sanctionné d’avoir commis le recèle parce que c’est de bonne foi qu’elle a eu à acheter. Mais on va récupérer le bien.


SAMUEL KATSHAK
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vendredi 21 août 2009

Que dit la loi congolaise en cas de corruption ?

En République Démocratique du Congo, la corruption figure parmi les maux qui rongent la société. Cette pratique se rencontre dans tous les secteurs de la vie, pourtant la corruption est une infraction reconnue par le code pénal congolais.
C’est quoi la corruption ?
Quelles sont les peines prévues en cas de corruption ?
Des éléments de réponses au cours de cette chronique.

La corruption c’est le fait de soudoyer quelqu’un pour obtenir des faveurs ou des avantages. Pour corrompre quelqu’un, on peut utiliser de l’argent ou des biens en nature. On rencontre aussi des cas où certaines personnes recourent à de pratiques de corruption morales, c'est-à-dire qu’elles font des promesses pour corrompre. Aujourd’hui beaucoup de Congolais recourent à la corruption qui est devenue presque un mode vie dans notre pays. Ce mal petit à petit prend des proportions inquiétantes en RDC en touchant presque tous les secteurs de la vie. Il peut s’agir de l’enseignement, du monde de travail, et bien d’autres secteurs rémunérateurs de revenus. A Kinshasa et partout ailleurs au pays, beaucoup de personnes tombent sous le coup de la corruption sans le savoir.

Quel recours juridique en cas de corruption ?

Selon Madame Mujinga, Président du Tribunal de Grande Instance de Matete, lorsque les faits de la corruption sont établis, les deux parties c'est-à-dire le corrupteur et le corrompu doivent être sanctionnées. La peine prévue pour ce genre de cas est de six mois à deux ans de servitude pénale ainsi que le paiement d’une amende de 20 milles à cents milles francs congolais.
Pour Maître Dominique Kamuandu de l’ONG Avocat sans frontière, lorsqu’il y a des cas de corruption, on peut les dénoncer au parquet qui va instruire le dossier et le transférer au tribunal qui va statuer et prononcer la sanction ou la décision. Lorsqu la peine encouru va de six mois à deux ou quatre ans, la juridiction compétente pour juger ce genre d’affaire est le tribunal de paix du ressort du domicile de la personne poursuivi ou du lieu où l’infraction a été commise. Mais lorsqu’il s’agit de la peine de dix ans ou de quinze ans, le tribunal compétent est le tribunal de grande instance.
Toute fois, lorsqu’il s’agit des fonctionnaires revêtus du grade de Directeur, de chef de division, c’est la cours d’appel qui est compétente. Si la personne poursuivi est ministre, député ou plus, c’est la cours suprême de justice qui se saisi de l’affaire.
La corruption, une pratique à bannir des mentalités congolaises et doit faire partie du programme tolérance zéro du gouvernement lancé par le président de la république. Des questions s’élèvent dans l’opinion : est ce que le numéro UN congolais va-t-il penser dans le cadre de cette tolérance zéro, à nettoyer sa propre cours ? Difficile de le dire pour l’instant, lorsqu’on sait que la corruption commence à atteindre les secteur sensible du pays, tels que les régis financières sensés renflouer les caisses de l’Etat. Certaines indiscrétions indiquent même que cette corruption est entretenue au plus haut sommet du pays. Reste à seulement au chef de l’Etat, garant de la nation, à nation à frapper fort, même les intouchables ne doivent être épargnés.

SAMUEL KATSHAK
Ondes courtes
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lundi 3 août 2009

Réchauffement des relations diplomatique entre les U.S.A et la République Démocratique du congo.

Les états Unis d’ameriques concrétisent sa volonté de faire de l’Afrique une priorité de sa politique étrangère. C’est ce qui justifie la tournée diplomatique en Afrique à partir du 5 août prochain de la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton. Selon Ian Kelly, porte-parole du département d’État américain, la visite de Mme Clinton « soulignera l’engagement des États-Unis à collaborer avec les gouvernements, le secteur privé, les ONG et les citoyens pour bâtir des sociétés où chaque individu peut réaliser son potentiel ». Au cours de cette visite, la patronne de la diplomatie américaine tentera aussi de démontrer que « L’Afrique n’est plus à la marge de la diplomatie américaine et du commerce international ». Le calendrier d’Hillary Clinton prévoit une visite en République Démocratique du Congo, en Angola, au Kenya, en Afrique du Sud, au Libéria, au Nigeria et au Cap Vert. Cette visite du chef de la diplomatie américaine fait suite à celle entamé au Ghana le 12 juillet dernier par le président Barack Obama. Le Numéro Un américain a rappelé au cours de cette visite son engagement à "accroître sensiblement" l'aide américaine au continent noir, "ce qui est dans l'intérêt de l'Afrique et de l'Amérique". Mais il a réaffirmé la volonté de son pays à inciter des Etats africains à combattre la corruption et faire prévaloir l'état de droit.
Il faut noter que parmi les maux qui rongent l’Afrique en général et la RDC en particulier, est la crise des institutions et leurs incapacité à faire preuve du jeu démocratique. Cette carence et ce manque de souplesse des dirigeants africains est à la base des différentes crises qui rongent le continent. La présence de madame Clinton sur le sol congolais témoignera du réchauffement des relations entre la nouvelle administration américaine et la République Démocratique du Congo.

Samuel Katshak
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mercredi 27 mai 2009

Abattage des Eucalyptus au quartier 1 dans la commune de N’djili à Kinshasa

Le service de l’environnement procède depuis le début du mois d’Avril à l’abattage des arbres au quartier 1 à N’djili, dans la province de Kinshasa. Selon ce service, cette opération est menée dans le but de protéger les vies des populations environnantes. Au moindre coup de vent, ces vieux arbres s’écroulent avec le risque de causer la mort de plusieurs personnes qui traversent souvent le petit bosquet des Eucalyptus ou de ceux qui s’abritent sous leur ombrage. Cependant, des voix se sont élevées pour dénoncer une tentative de morcellement de terrain dans cet espace. Cette situation arrive juste après la disparition des eucalyptus qui formaient autrefois le bosquet en face du Palais du Peuple et bien d’autres espaces verts de la Ville de Kinshasa.
Il convient de noter que cet endroit du quartier 1 à N’djili est depuis quelques temps transformé en centre d’activités diverses. On y trouve installés des modestes garages où sont parquées presque en permanence des voitures en réparation. Aux côtés de ces garages se trouvent un tas de ferrailles de toutes sortes exposées pour la vente. A ce même endroit, sont également installé des restaurants de fortune, des boutiques et des ateliers de coiffure. Les habitants de ce quartier ont transformés ce lieu en centre d’affaires où affluent régulièrement des personnes venant des communes de Ndjili et de Masina.
Face à cette opération, la population de cette contrée n’est pas restée indifférente. Elle approuve ce geste de la coupe de ses arbres, en dépit des avantages qu’elle en tire. Toute fois, elle reste toute de mêmes sceptiques quant à l’affection de ce lieu après l’abattage de ses arbres et au projet de renouvellement de ce bosquet artificiel. Plusieurs personnes pensent même que l’arrière face de cette opération serait une perspective de vente de ce terrain à des particuliers. Le souhait de la population par rapport a cette situation, c’est que le pouvoir public puisse songer à inscrire dans son programme, la réhabilitation des espaces verts de toute la ville de Kinshasa. Ceci implique entre autres, le repiquage des jeunes plants en ce lieu de manière à ce que l’on puisse le voir de nouveau verdoyant avec des jeunes arbres dans les années qui viennent.
Rappelons qu’au-delà de leur doux ombrage, ces eucalyptus, comme bien d’autres arbres de n’importe quel milieu, servent à la régulation de l’échosysteme. Les arbres représentent une ressource vitale pour la société en jouant plusieurs fonctions écologiques. Parmi elles, retenons que les arbres sont producteurs d'oxygène. Ils influent sur la qualité de l'air que nous respirons, en agissant comme de véritables filtres à air. D’autres part, plusieurs chercheurs pensent que la conservation des arbres est un excellent moyen de lutte contre l'érosion du sol, très fréquente en milieu urbain dû notamment aux travaux de construction et au piétinement. Leur présence réduit le volume des eaux de ruissellement, protège les sources d'eau et prévient ou du moins réduit les dommages causés par les inondations. L'arbre participe enfin à la régularisation des écarts extrêmes de température et jouent aussi une fonction esthétique car ils permettent la mise en valeur du paysage.

SAMUEL KATSHAK
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