vendredi 2 avril 2010

Santé : l’accès aux moustiquaires imprégnées d'insecticides dans les ménages Kinois

La malaria tue en République Démocratique du Congo. Selon le programme national de lutte contre le paludisme, elle est la cause de nombreux décès d’enfants de moins de 5 ans. Pourtant, l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticides est l’une des méthodes efficaces pour prévenir cette maladie. Malheureusement de nombreuses familles ne peuvent se protéger des piqûres des moustiques, faute de moustiquaires.
Quelle est la stratégie mise en place par le programme national de lutte contre le paludisme pour aider une large majorité de la population à avoir accès aux moustiquaires imprégnées ?
C’est que nous allons tenter de comprendre au cours de cette chronique consacrée à la santé.
Selon les dernières enquêtes menées au sein de ce programme, au moins 67 % d’enfants de moins de 5 ans reçus dans les centres de santé ont pour motifs de consultation la malaria. Et 47 % des décès d’enfants de moins 5 ans sont attribués à la malaria. Les femmes enceintes ne sont pas non plus épargnées. Il était donc impérieux de mettre en place une stratégie pouvant permettre non seulement à la population générale mais surtout à cette catégorie précitée de se procurer ces moustiquaires. D’une part, en les distribuant et d’autre part en les vendant à des prix accessibles, en partenariat avec des ONG à l’exemple de l’association de santé familiale.
Une étude menée pendant toute l’année 2006 sous la supervision du professeur Mulumba du service de parasitologie à l’université de Kinshasa en collaboration avec le centre hospitalier de Monkole révèle que l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticides est aussi efficace pour prévenir la malaria. Cette étude a été réalisée dans la zone de santé de Selembao dans le quartier Eradi, dans la ville de Kinshasa. C’est un quartier d’environ 12.500 habitants avec au moins 2500 personnes enfants de 0 à 5ans. L’impact de l’utilisation de la moustiquaire a été très positif. A l’heure actuelle, la couverture de la population pour ce qui est de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide est de 26 % de la population, notamment les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Mais l’objectif est d’atteindre une large majorité de la population. Le Pnud-Fonds mondial de lutte contre le paludisme, mais aussi la banque mondiale sont les principaux bailleurs de fonds dans cette lutte contre le paludisme en RDC. Cela bien entendu en collaboration avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Il y a également l’ONG dénommée Association de santé familiale (ASF) qui est de la vente de ces moustiquaires. Pour ce qui est de la vente de ces moustiquaires, selon le tenancier d’une pharmacie de la commune de Kalamue, dans la ville de Kinshasa, malgré la baisse sensible du prix, qui est passé de 10 dollars américains à 5 dollars, ce n’est pas vraiment pas un véritable engouement.
Le paludisme ou malaria est une maladie grave, multiforme et mortelle. Elle se transmet par les piqûres d’un moustique appelé l’anophèle femelle, qui a besoin de sang pour nourrir ses œufs. Aussi la contamination de la mère au fœtus, lors d’une greffe ou d’une transfusion sanguine figure parmi d’autres modes transmission de cette maladie.
Comme symptômes de la malaria, on peut noter des fièvres, fatigues, maux de tête, troubles digestifs... à des manifestations plus graves, mortelles, telles que l’anémie sévère, le coma, les convulsions généralisées, l’hypoglycémie, l’œdème pulmonaire, l’insuffisance rénale, les infections sévères, les hémorragies...
Les symptômes peuvent évoluer en quelques jours, parfois même en quelques heures. Les premiers symptômes de la malaria doivent être pris en charge dans les bons délais c'est-à-dire dans moins de 24 heures .pour éviter la suite fatale.

Samuel Katshak
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